La grande histoire du « napoléon »

La grande histoire du « napoléon »

Un Succès immédiat

La pièce de 20 Francs en or est introduite en l’an XI (1802-1803) par le premier Consul Bonaparte. D’un diamètre de 21 mm et d’un poids légèrement supérieur à 6,45 g d’or à 900‰, elle aura une destinée inespérée. Elle sera en effet frappée durant 113 ans et fait encore l’objet des recherches assidues des investisseurs et des numismates.

Immédiatement adaptée dès l’An XII à l’image du nouvel empereur Napoléon 1er, la pièce est dès lors dotée du surnom de « napoléon ». Elle le conserve encore, alors même que seules 35 années d’émissions ont eu lieu sous un régime « napoléonien » : Bonaparte Premier Consul, Napoléon Ier, Louis-Napoléon Prince-Président et Napoléon III.

Sept frappes se succèdent durant le 1er empire, au rythme de son évolution. Notons ainsi en 1809 la parution de la pièce dite « tête laurée ». Elle marque à la fois l’abandon du calendrier révolutionnaire mais aussi la consécration de l’Empereur qui vient de terminer une campagne victorieuse en Allemagne et en Autriche. L’histoire ne serait pas complète sans les frappes des Cent-Jours qui mettra un point final à l’épopée napoléonnienne en 1815.

La restauration adopte le napoléon

L’émission des pièces de 20 Francs à l’image de Louis XVIII aura lieu en 1814, puis en 1815 -depuis le piteux exil londonien du roi durant les Cent-jours – puis de nouveau à partir de 1816. Si Napoléon 1er avait doté le « napoléon » de la devise « Dieu sauve la France », Louis XVIII, fort peu politique, dote la pièce du motet de la prière pour le roi « Domine Salvum Fac Regem ». On retrouve cette devise sur les trois modèles de « Louis d’or » de son successeur Charles X jusqu’en 1830.

Louis-Philippe juge peut être plus prudent de changer cette devise peu appréciée des foules et de renouer avec « Dieu sauve la France » sur les pièces émises jusqu’en 1848. Sauf sur la pièce de 20 Francs Génie de la IIe république en 1948 et 1949, la devise survivra au dernier roi de France jusqu’en 1907. A cette date les conséquences anticléricales de la loi de séparation de l’église et de l’état de 1905 imposeront sur les nouvelles pièces la devise républicaine « Liberté – Égalité – Fraternité-.

Une pérennité exceptionnelle

Entre temps, un nouveau Napoléon aura imposé sa marque sur la pièce par deux éditions différentes (tête nue et tête Laurée). Le Prince-président devenu empereur aura permis une croissance économique et une longue stabilité politique. Au glas de son règne reparaît le « napoléon » 20 Franc Génie dit IIIe république puis la pièce de 20 Francs Marianne-Coq, pièce pérenne qui durera jusqu’en 1914.

                                          

Avec le type Napoléon III lauré, elle sera refrappée ultérieurement dans un but de placement et de politique économique mais sans être jamais être mis en circulation comme monnaie d’échange. C’est pourquoi ces pièces qui ont peu circulé, demeurent d’excellente qualité.

                                            

Le mythique « napoléon » aura ainsi survécu à un Consul, deux empereurs, trois rois et deux républiques. Avec le même poids d’Or et le même format il est toujours dans le portefeuille des investisseurs et dans les collections des numismates !

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